Sur le domaine de Nantes Saint-Nazaire Port, Elyse Energy, Lhyfe et les acteurs du territoire envisagent la production de
150 000 tonnes d’e-méthanol à partir d’hydrogène vert renouvelable à Montoir-de-Bretagne, au coeur de l’écosystème portuaire industriel de la Loire.
Ce projet revêt une importance majeure pour le territoire, tout en jouant un rôle clé dans la décarbonation de la filière du transport maritime.
Nantes Saint-Nazaire Port est engagé depuis plusieurs années dans une trajectoire de décarbonation de ses activités aujourd’hui encore très dépendantes des énergies fossiles. Cette transition vers des énergies plus respectueuses du climat et de l’environnement est devenue un critère de compétitivité, et même de survie pour les ports européens. Cette ambition est portée à tous les niveaux, notamment par la Région Pays de la Loire et Saint-Nazaire Agglomération, qui soutiennent activement la transition engagée sur la zone industrialo-portuaire de Nantes Saint-Nazaire. En effet, la décarbonation stimule l’émergence d’un nouveau tissu industriel sur le territoire, avec des projets d’envergure européenne créateurs de nouveaux emplois pérennes liés à ces filières. Le programme ZIBaC Loire Estuaire Décarbonation assure ainsi la cohérence et le développement de synergies industrielles fortes entre les différents projets de décarbonation de l’Estuaire.
La décarbonation du transport maritime est un défi majeur pour l’atteinte du double objectif de neutralité carbone et de sortie des énergies fossiles. Le secteur qui assure 80 % du commerce mondial représente en effet 14 % des émissions de CO2 du transport en Europe et s’engage fermement dans la décarbonation, avec plusieurs options durables pour la propulsion des navires.
La France bénéficie de deux avantages compétitifs majeurs pour soutenir l’émergence du e-méthanol et en faire une opportunité de réindustrialisation verte significative : un mix électrique bas-carbone et des plateformes chimiques intégrées capables de fournir les compétences et les infrastructures nécessaires. Avec près de 600 000 tonnes de méthanol fossile importées chaque année par les industriels français et la demande croissante de grands acteurs du secteur maritime pour des navires fonctionnant au méthanol, le e-méthanol offre la possibilité de rapatrier la production tout en contribuant à l’établissement d’une filière d’excellence française.